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Oct 22, 2022 |  Hotton, Cinéma Hooton plaza, Cinémas, Famenne Ardenne, Interview, Paty Evrard | 0 commentaires

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Cinéma Hotton

Les Grands Seigneurs
Cinéma Hotton

Synopsis du film

Les Grands Seigneurs
Les Grands Seigneurs

Roger est dans la mouise, mais il va rebondir. Il lui suffit d’obtenir un modique prêt de Monsieur Durieu, son banquier. Mais celui-ci le prend de haut et lui refuse son argent. Humilié, Roger décide de passer à l’action : il kidnappe Durieu et le menotte dans une grange abandonnée. Monsieur Durieu lui propose alors un marché : forcer la salle des coffres de la banque d’en face, celle de son ennemi juré. Les deux hommes fraternisent autour de leur nouvelle cause commune, celle qui pourrait enfin faire d’eux des Grands Seigneurs.

Cinéma Hotton
Cinéma Hotton

Note du réalisateur

En 2014, j’ai demandé à Renaud Rutten de jouer le premier rôle de JE TE SURVIVRAI, mon premier long- métrage. Mais Renaud s’est blessé aux deux jambes – en même temps ! – à neuf petits jours du tournage. Le film se fait sans Renaud, mais nous n’avions pas dit notre dernier mot.

Les Grands Seigneurs
Les Grands Seigneurs

Quelques années plus tard, nous décidons de conjurer le sort et de faire un nouveau film ensemble. En optant pour la liberté qu’offrent les petits moyens, nous choisissons de travailler en autonomie, dans une dynamique positive et une énergie stimulante.

Puis il y a ce fait divers marquant : un homme qui vient abattre le banquier qui lui a refusé un prêt. Une histoire sombre, sordide, le reflet du malaise de notre époque, mais aussi de la place aliénante que notre société a bien voulu donner à l’argent.

Un affreux fait divers comme point de départ d’une comédie ? Absolument.Renaud et moi tombons d’accord sur la phrase d’Alphonse Allais : « La comédie est une tragédie poussée au point où il faut en rire ». Tout est une question de contexte.

Les Grands Seigneurs
Les Grands Seigneurs

Nous nous attelons donc à la co-écriture du film. Le monde de la banque (de quartier !) s’est révélé particulièrement riche. On y côtoie des êtres en état de grâce – ou de disgrâce, des états extrêmes. C’est là qu’on nous refuse les petits prêts qui pourraient agrémenter notre quotidien (mais qu’on nous octroie ceux qui vont nous asservir pendant 20 ou 30 ans). C’est là que viennent supplier ceux qui veulent accéder au modèle dominant. Là que se joue l’éternelle histoire : celle du pot de terre contre le pot de fer…

Les Grands Seigneurs
Les Grands Seigneurs

Mais nous avons eu envie d’inverser subitement les rôles. En passant la frontière de la légalité (et du savoir vivre), Roger devient, sans le savoir, une sorte de Robin des Bois. Sa quête de liberté devient la nôtre, nous qui espérons tous un jour échapper au système. Et nous venger des humiliations subies.

Il est alors particulièrement excitant de convoquer les codes du (faux) film de casse, et de voir que celui qui incarne l’ordre et la logique – le banquier – sera le premier à se rebeller. Il va questionner la suprématie de ce Capital qui favorise une concurrence aveugle et une compétitivité débilitante, et qui lui rend la vie impossible depuis des années. De l’union des contraires – le grugé et le grugeur – va naître une entreprise libératoire (pour eux) et jubilatoire (pour nous).

C’est ce duo infernal que nous avons placé au centre du film, incarné par Renaud Rutten et Damien Gillard, et qui nous emporte dans cette douce folie, qui touche souvent à une forme de poésie de l’absurde qui m’est chère.

Parallèlement à cette histoire de revanche sur la vie, Renaud et moi avons voulu faire le portrait d’une certaine Belgique, celle qui continue d’exister malgré la modernité. Celle des quartiers oubliés par cet « idéal » qui sous-entendrait un logis propret, un SUV, et des traites payées bien à temps. Sous cette Belgique là en dort une autre qui, lorsqu’elle se réveille, nous fait aimer nos différences, et nous donne envie de trouver des chemins de traverse. Quitte à vouloir élever des chiens renifleurs, chez une vieille tante.

Cinéma Hotton
Cinéma Hotton

Dans notre entreprise, nous avons eu la chance de rallier de nombreux talents. Damien Gillard, bien sûr, puis Ben Riga et Sébastien Waroquier pour compléter le casting. Au montage, l’expérimenté Philippe Bourgueil (rencontré sur « Les convoyeurs attendent ») a rejoint l’aventure. Cerise sur le gâteau, à la musique nous avons pu compter sur Stephen Warbeck, compositeur oscarisé pour « Shakespeare In Love », à qui on doit aussi la b.o. de « Billy Elliot », ou de « Polisse ».

Sylvestre Sbille

ENTRETIEN AVEC RENAUD RUTTEN

Cinéma Hotton
Cinéma Hotton

Est-ce que vous avez pu garder des rapports de courtoisie avec Damien Gillard, ou est- ce qu’il ne veut plus vous parler à cause des chaînes et des humiliations ?

Je ne l’ai plus revu. Je crois que je ne le reverrai jamais. Car il y a aussi tout ce que le spectateur ne verra pas. On est bien au-delà de l’humiliation.

Blague à part, Damien est très professionnel. C’est un excellent comédien, mais en plus il connaît très bien la technique, l’image, le son, le montage, ça m’a impressionné : il sait tout ce qui se passe sur le plateau et pourquoi.

Les Grands Seigneurs
Les Grands Seigneurs

Un film « guérilla » : expérience à recommencer ou plus jamais ?

À recommencer. On n’a pas non plus tourné dans la jungle en se faisant piquer par des scorpions. C’était confortable. A part la charcuterie.

Nous en étions gavés : suite à une erreur de commande, nous n’avions pratiquement que cela. Pâté de campagne, pâté de foie, pâté crème. Il a failli s’appeler « Boudin Noir » d’ailleurs, ce film.

Les Grands Seigneurs
Les Grands Seigneurs

Non, c’était très agréable parce que les gens qui étaient là avaient tous envie de faire la même chose. Avec Sylvestre (Sbille) on est tous partis dans le même bateau tout de suite, sans savoir tout à fait où on allait. Et un bateau, plus c’est petit plus c’est maniable.

On était une douzaine sur notre petit pédalo, sans se laisser démonter par les petites vagues, on a profité du courant. On avait écrit ensemble, on tournait ensemble, il y avait une énergie positive.

LES GRANDS SEIGNEURS

Ce jeudi 20 octobre au Plaza à Hotton .

En présence de Sylvestre Sbill , et Renaud Rutten , 

présentation de leur nouveau film qui a reçu le prix du public au festival international du film francophone de Namur.

Cette comédie parle des difficultés à obtenir une aide de la banque. Un trio infernal 

Monsieur Durieux le banquier ( Damien Gillard) refuse un prêt à Roger (Renaud Rutten) .C’est alors que Roger décide de le kidnapper.

Après plusieurs semaines passées ensemble dans la grange de TATA ( Ben Riga) , ils entreprennent de forcer les coffres d’une banque.

Une histoire qui reflète le malaise de notre époque , entre humour et réalité .

Un film non prétentieux , proche du peuple, avec des expressions bien connues des belges.Et comme dit Renaud, « des personnages qui ne pètent pas plus haut que leur cul. »

Les grands seigneurs Renaud et Sylvestre n’allaient pas nous raconter l’histoire entière et c’est par un drink que s’est terminée cette soirée en toute simplicité dans ce petit cinéma de quartier.

PRÉSENTATION DU CINE PLAZA HOTTON

C’est en 2018 que Valérie Jacquart et son compagnon Julien Pahaut reprennent la gestion du cinéma.Succession de Lucienne Verdin et Paul Ludwig qui ont assuré pendant des dizaines d’années ce lieu rempli d’histoires. Le cinéma existe depuis 1952.

 Réalisateur et acteurs

Sylvestre Sbill réalisateur , scénariste , et romancier est originaire de Namur.

Il partage son temps entre documentaires « Au bord du monde , que les diables m’emportent » ,  et la fiction  , »Les demoiselles » en 2004 ,Le grand jeu en 2010 , Je te survivrais en 2013 « .

Son premier roman en 2019 « J’écris ton nom au éditions Belfond ».

Renaud Rutten , humoriste et acteur belge , de Liège . 

De stages de comédies en formations théâtrales , il accède à l’improvisation. Il joue dans plusieurs pièces de théâtre et une bonne dizaine de one man show .

Avec Jean Marie Bigard il joue en 2021 les blagues interdites.

En 2022 il interprète avec Stéphane De Groodt et Valérie Bonneton,  » Qui est monsieur Schmitt? ».

Il raconte chaque jour sur radio contact « c’est l’histoire d’une blague « .

En 2013 , il intègre l’équipe des enfants de cœur sur Vivacité.

Cinéma Hotton

Distinctions 

Magritte du cinéma 

2014 meilleur acteur dans un second rôle pour  le film de Joël Franka « Une chanson pour ma mère ».

En 2018 , prix de l’interprétation du film de comédie de Liège.

 Damien Gillard

Auteur et comédien ,natif de Charleroi , à joué dans plusieurs films dont  bien connu Astérix ,et dernièrement dans le film de présentation Les Grands Seigneurs .

Ben Riga

Actrice belge originaire d’ Andenne  , a  joué en 2014 dans  Je te survivrai et Baraki en 2021.

Les Grands Seigneurs > Photos

Reportage réalisé  par Paty Evrard et Catherine Guénard.

Photos et texte de Paty Evrard

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