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Bonjour, Bon appétit ou Bonsoir, je suis Fabrice De Backer

J’ai appris que …

La ville d’Arlon, située dans la partie la plus méridionale de la province du Luxembourg, abrite la Société des Gilles et Paysannes d’Arlon « Les Fidèles Arlonais », depuis 2003.

À l’heure de la Cancel Culture, cette triste période d’acculturation qui impose aux populations l’effacement des traditions culturelles les plus anciennes, ces preux chevaliers défendent les qualités et l’originalité du folklore de notre terroir belge et luxembourgeois.

À Arlon, parmi d’autres, c’est la Société des Gilles et Paysannes d’Arlon appelée « Les Fidèles Arlonais », qui a été fondée par Nicole Flamant et Roger Rofessart, avec le concours et en respectant la coutume propre aux Gilles de Binche.

Madame Nicole Flamant, l’une des fondatrices de la Société de Gilles et Paysannes «  Les Fidèles Arlonnais » (Copyright Les Fidèles Arlonnais).

Cela représente un grand honneur car l’Unesco a reconnu le Carnaval de Binche comme Patrimoine Immatériel de l’Humanité depuis 2003.

Même si le Gilles est souvent associé à Binche, les cortèges d’habitants déguisés, équipés de bâtons et de cloches pour chasser l’hiver, et lançant des fruits en signe de renouveau, remontent sans doute aux plus anciennes traditions de nos ancêtres et, cela, dans toute l’Europe.

« Faire le Gilles », c’est une expression ancienne qui remonte au XVIIIème siècle et qui signifie « faire le fou, faire la fête », donc il est logique qu’elle s’applique aux personnes qui fêtent la fin de l’Hiver et l’arrivée du Printemps : c’est une excellente raison de faire la fête.

Les Gilles et Paysannes d’Arlon ne sortent jamais sans leur batterie de fifres et de tambours ou leur harmonie.

Ils portent un costume adapté du théâtre italien, comme le montrent bien les bosses sur la poitrine et le dos des hommes, ainsi que du costume rural, comme les sabots, le panier et les cloches, et du costume bourgeois, comme les masques de cire et les oranges, qui y ont été ajoutés il y a cent ans.

L’habillage du Gilles commencent par le bourrage du costume avec de la paille, la fixation de la grande colerette blanche et de la ceinture de cloches, la fameuse apertintaille.

Un long mouchoir blanc couvre la tête, c’est la la barette. D’autres mouchoirs blancs décorent les manchettes, les chevilles et les sabots.

Le costume porté par les Gilles d’Arlon le matin du Mardi Gras (Copyright Les Fidèles Arlonais).

Un grand grelot s’ajoute à la tenue, avec le masque de cire, qui se porte le matin du Mardi Gras, et qui représente une caricature de bourgeois, avec ses lunettes, ses moustaches, ses favoris et sa barbichette.

Le grand chapeau de plumes d’autruche blanches se porte l’après-midi du Mardi Gras, alors que la barrette se porte pendant tout le Carnaval.

Le costume porté par les Gilles d’Arlon l’après – midi du Mardi Gras (Copyright Sophie Wolwertz).

Le panier d’osier ne sort que l’après-midi, il sert à transporter les 40 kg d’oranges sanguines que le Gilles lance dans la foule sur la durée des festivités, et se porte à l’envers quand il est vide.

Le Gilles Manu danse avec son panier vide lors du rondo qui marque la fin du cortège (Copyright Sophie Wolwertz).

Le ramon est un petit balai constitué de branches de noisetier liées avec du rotin, qui est lancé au passant que le Gilles veut saluer, puis qu’il va récupérer en embrassant la personne qui l’a rattrapé, avant de reprendre son cortège.

Le Gilles brandit fièrement son ramon (Copyright Frédéric Graas).

Les Paysannes portent un grand chapeau blanc orné de longs rubans, ainsi qu’un grand sarrau bleu, des gants et un pantalon blancs.

Leur grande sacoche de cuir brune est, elle aussi, décorée de rubans blancs.

Anaïs en tenue de Paysanne de la Société des Gilles et Paysannes des Fidèles Arlonnais (Copyright Sophie Wolwertz).

La Société des Gilles et des Paysannes d’Arlon comporte également une batterie, des fifres et une fanfare, qui l’accompagnent, qui aident les Gilles à maintenir le rythme, ce qui est loin d’être simple car cela se fait en marchant sur un terrain inégal.

La batterie qui rythme les soumonces et le cortège de la Société des Gilles et Paysannes d’Arlon (Copyright Frédéric Graas).

Même si certains Gilles ont dépassé les soixante ans, cela ne les empêche pas de danser toute la journée ainsi qu’une partie de la nuit, tout en faisant de même pendant les deux soumonces qui précèdent le carnaval.

Monsieur Roger Rofessart, l’un des fondateurs de la Société des Gilles et des Paysannes d’Arlon, danseur endiablé et lanceur de précision (Copyright Frédéric Graas).

Les Gilles d’Arlon comportent aussi une section dédiée aux enfants, qui peuvent donc participer au cortège avec des tenues adaptées à leur stature, et encadrés par des adultes qui les guident et veillent sur eux.

Les petits Gilles et les petites Paysannes d’Arlon (Copyright Frédéric Graas).

Comme une grande famille, les Gilles et les Paysannes d’Arlon peuvent également compter sur toute une série de bénévoles, hommes et femmes de l’ombre, qui paraissent peu sur les photographies, mais qui veillent au bon déroulement des festivités.

Parmi ces héroïnes et ces héros de l’ombre, on compte les bourreurs et les habilleurs, qui équipent les danseurs dès 4 heure du matin, et qui les déshabillent (seulement le costume 🙂 tard dans la nuit.

Les bourreurs et les habilleurs, benévoles de l’ombre sans qui le cortège serait imposible (Copyright Sophie Wolwertz).

Pensons aussi aux signaleurs qui s’assurent que les chemins empruntés par le cortège soient libres de toute menace véhiculaire, ainsi qu’aux membres qui encadrent les tous petit et les moins petits.

Yvan, l’un des signaleurs les plus réguliers lors des sorties des Fidèles Arlonnais à Arlon (Copyright Frédéric Graas).
Malgré des contraintes professionnelles très prenantes, Fabian trouve toujours le temps de venir encadrer le cortège des Fidèles Arlonnais (Copyright Fabian Demoulin).
Parmi d’autres, Christelle veille aussi sur les plus jeunes (Copyright Daniel Grandhenry).

On compte aussi les bénévoles qui portent les médailles, les cartes de soutien et les autres souvenirs, dont la vente permet d’assurer certains frais de fonctionnement de cette asbl, ainsi que les cagnotteurs, qui précèdent le groupe afin d’assurer leur hydratation et une table lors des étapes dînatoires, car les danseurs ont très chaud dans leur costume fourré de paille.

Sophie, photographe – vendeuse et soutien logistique des Fidèles Arlonnais (Copyright Frédéric Graas).
Paul, l’un des cagnotteurs des Fidèles Arlonnais (Copyright Frederic Graas).
Fabrice, un cagnotteur nouvellement arrivé chez les Fidèles Arlonnais. Oui, c’est moi ;-D (Copyright Frédéric Graas).

Les bénévoles qui participent à la bonne marche administrative et logistique des événements, et ceux qui suivent le cortège pour en faire le reportage photographique ou vidéophonique ne sont pas, non plus, à négliger car ils assurent aussi la promotion des notre ville et des festivités qui y sont organisées.

Madeleine et Pierre, deux autres bénévoles de l’ombre (Copyright Frédéric Graas).
Les chauffeurs de la voiture logistique qui suit le cortège n’apparaissent pas toujours sur les photos des festivités. Voici une injustice réparée (Copyright Frédéric Graas).
Fred, l’un des photographes les plus réguliers des événements organisés dans la ville d’Arlon (Copyright Frédéric Graas).

Contrairement à ce que certains pourraient penser, il ne s’agit pas d’être déguisé pour s’ennivrer en ville car les membres des sociétés de Gilles et de Paysannes reconnus par la Ville de Binche doivent se conformer à un code de conduite de dix articles, qui assurent que l’image du personnage reste conviviale et décente.

Le Gille et la Paysanne

1. sont membres d’une société et respectent les principes de base édictés par les anciens sous peine d’être réprimandés, même exclus ;

2. observent scrupuleusement la danse et ne se livrent à aucune fantaisie ;

3. se déplacent toujours accompagnés d’un tambour ;

4. respectent le moindre détail de leurs costumes et de la tradition ;

5. évitent les abus de boissons ;

6. ne portent ni cheveux longs, ni barbe ;

7. ne se promènent pas en amoureux ;

8. ne s’asseyent pas en public ;

9. ne mangent pas dans la rue ;

10. ne se déplacent jamais hors des limites de la ville

Le logo des Fidèles Arlonnais est simple à retenir, puisqu’on y voit une Paysanne et un Gilles dessinés sur un fond blanc.

Le logo de la Société des Gilles et des Paysannes d’Arlon « Les Fidèles Arlonais (Copyright Les Fidèles Arlonais).

RTL a parlé de cette société de Gilles et de Paysannes lors de son émission sur la Belle Balade à Arlon ce samedi, ce qui est un signe important de reconnaissance locale et nationale.

Comme il serait fastidieux de nommer ici toutes les bénévoles qui font vivre cette société, donc je terminerai cette chronique en vous proposant d’aller voir la page de la Société des Gilles et Paysannes d’Arlon « Les Fidèles Arlonais », à Arlon.

Retrouvez cette chronique sur la page d’Info-Lux, sur ma page et sur leur page pour plus d’informations.

facebook des Fidèles Arlonnais

  • Je vous dis : « À bientôt ! »

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