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SPECTACLE > LAURA DOMENGE > METZ

Jan 12, 2023 | 2 la x photographie, ACTUALITES, France, HUMOUR, Laura Cavelius, Metz, Metz, Spectacle | 0 commentaires

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PREMIER FESTIVAL DE L’HUMOUR DE METZ :

UNE NUIT AVEC LAURA DOMENGE

Le premier festival de l’humour de Metz, organisé par l’association JUST et la ville de Metz, a débuté ce mercredi 11 janvier 2023 sur la scène de la médiathèque de l’Agora. En effet, durant quatre jours, sept artistes de stand-up et humoristes de la nouvelle génération se produiront sur la scène de l’Agora, de la BAM et de l’Arsenal. On peut déjà dire que ce festival est un réel succès, puisqu’en seulement quelques jours toutes les dates étaient complètes. Après un travail de 9 mois sur ce projet, l’humoriste local Julien Strelzyk et l’adjoint à la jeunesse, Bouabdellah Tahri ont présenté cet événement, se disant fiers et heureux de pouvoir faire découvrir les salles de Metz et de pouvoir susciter des vocations chez les jeunes.

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C’est à guichet fermé, devant une salle de 120 personnes, que Laura Domenge a ouvert ce festival et y a présenté son spectacle : « Une nuit avec Laura Domenge ». En intitulant son one-woman-show ainsi, elle avait pour but de réaliser une métaphore et éventuellement d’attirer quelques personnes qui espéraient coucher avec elle pour seulement le prix du billet d’entrée… Mais une fois sur place, la vérité est toute autre ! Et les personnes présentes sont obligées d’entendre les élucubrations nocturnes de cette jeune insomniaque féministe. Le spectacle a débuté avec le décompte des moutons, puis par la phrase : « Quitte à ne pas dormir, autant se lever ! ». La jeune femme est alors apparue sur scène, très dynamique et souriante.

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L’une des artistes les plus talentueuses de la nouvelle scène Stand-up a ainsi, pendant 1heure 30, déroulé le fil de ses interrogations sur la vie, le couple, le féminisme… Toutes ces thématiques ont été abordées avec un humour piquant et clairvoyant. Elle arrive à faire rire avec des sujets graves et délicats tels que l’avortement. Elle aborde également des sujets plus classiques et légers tels que les préparatifs d’un EVJF, qui pour elle, est l’une des principales causes de burn out ou encore nous parle de son ex, en interprétant une chanson : « Va mourir plus loin », dont elle a proposé au public de vomir le refrain de cet hymne. Dans un ton décalé mais juste, elle a fait souffler un vent de fraîcheur sur le stand-up en abordant sous un angle nouveau ces sujets éculés.

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Insomniaque professionnelle, l’humoriste à haut potentiel de 35 ans, a décidé de faire de ses insomnies le cadre de son spectacle, singulier, honnête et désopilant. Durant toute la soirée, les punchlines ont fusé et le public ne s’est pas ennuyé. Sa folie douce a embarqué l’assistance dans cette « nuit » passée avec elle, aussi réjouissante que drôle.

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Cette artiste polyvalente est à retrouver régulièrement dans la Bande Originale de France Inter. Ses deux livres engagés : Merci fallait pas : le Sexisme expliqué à ma belle mère et Bonne Nuit de Merde sont également disponibles aux Editions First.

Laura Domenge a pris le temps de répondre à nos questions :

  • Vous avez intégré la compagnie « Les Sales Gosses » dès l’âge de 10 ans. Comment avez-vous vécu cette expérience très jeune ?

Formidablement bien. C’était par hasard, puisqu’à la base je voulais m’inscrire dans des cours de théâtre. A ce moment-là, ils passaient les castings et, sur un malentendu, j’ai intégré la troupe. C’était incroyable ! Ici, l’expression  « Tomber dans la marmite » prend tout son sens. Quand on est petite, c’est difficile d’en sortir. Comme Obélix qui cherche tout le temps un shoot de potion magique, moi je cherchais tout le temps cette adrénaline. Donc, cette expérience, je l’ai très bien vécue et c’est ce qui m’a menée jusqu’ici.

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  • Comédienne, humoriste et autrice : vous vous illustrez sur plusieurs tableaux. Dans lequel préférez-vous performer ?

Comédienne, clairement. Moi, je me suis mise à écrire pour jouer. J’ai toujours joué et après je me suis rendu compte que j’avais aussi envie de dire ce que je pensais, donc d’écrire. J’écris pour jouer, principalement, mais je préfère être comédienne.

  • On vous retrouvait chaque semaine aux côtés de Nicole Ferroni dans l’émission « Piquantes ». Quels sont les thématiques que vous préfériez aborder ?

Je suis actuellement partie de l’équipe, mais j’adorais aborder toutes les thématiques, vraiment ! Je faisais des sketchs, je filmais des vidéos, des magnétos. Ce que j’aimais, c’était l’extrême liberté et le fait d’incarner beaucoup de personnes hyper variées, dans un ton extrêmement libre. Je pense que mon personnage préféré, c’était celui de la policière, Julie Beugère. C’était mon endroit de liberté de dingue. Dès que je devenais ce personnage dans la rue, j’étais inarrêtable. C’est-à-dire que l’on me prenait vraiment pour une flic et cela m’éclatait. Je pouvais rester en caméra cachée toute la journée.

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  • Vous êtes membre fondatrice de l’association « Le Recho » qui permet de tisser du lien entre populations réfugiées et locales au moyen de la cuisine. Pourquoi selon vous la cuisine permet-elle de rapprocher les gens ?

Parce que, pour moi, c’est la seule langue qui soit profondément universelle, puisqu’il n’y a pas besoin de savoir parler la même langue pour savoir couper une tomate. Ce sont des gestes très instinctifs. On s’en est rendu compte et on le vit actuellement : la migration pose problème. On le voit, il y a une vraie appréhension. Cela s’est vu lors des dernières élections présidentielles et je pense que c’est quelque chose que l’on peut constater un peu tout le temps. Moi, ma théorie, c’est que l’on vit tous sur la même planète. Il ne devrait donc pas y avoir de notion de territoire ou de propriété. Et en plus, il faut se préparer au flux migratoire, parce qu’avec le réchauffement climatique, ce ne sont pas des centaines ou des milliers de réfugiés que l’on va accueillir.

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Ce sont des millions de personnes avec lesquelles il faudra cohabiter. Je pense que le vrai problème et la raison pour laquelle les gens ont beaucoup d’appréhension, c’est la méconnaissance. Les gens ne se connaissent pas et ne voient donc que leurs différences, mais pas leurs points communs. Mais on a toutes et tous un point commun : c’est la cuisine ! La cuisine nous émeut et sans même que l’on puisse donner des mots ou avoir des images : on a tous des souvenirs de cuisine. Je schématise, mais les enfants aiment le sucre, les desserts, donc cela fédère.

On s’est rendu compte que les gens, au moyen de la cuisine, tissent des liens et se rencontrent. Je pense aussi que l’art tisse du lien. Moi, je fais un art de parole, donc c’est un peu plus compliqué, car il y a la barrière de la langue. J’ai déjà joué devant des publics étrangers et, avec les mimiques, ils arrivent à comprendre quelque chose. Je pense que tisser le lien entre les populations universelles, c’est aujourd’hui primordial et c’est une urgence. Il faut que l’on se connaisse et que l’on apprenne à s’aimer.

  • Quel est votre meilleur souvenir sur scène ?

Récemment, j’ai joué dans une salle des fêtes dans le sud de la France, parce que leur théâtre était en rénovation. Quand je suis arrivée, j’ai dit : « Oh putain, ça va être chaud ! ». La scène faisait peut-être deux mètres de haut et le public était à niveau. Les gens me regardaient vraiment la tête en l’air. Je vois alors qu’il y avait très peu de projecteurs, donc je me dis que cela allait être une date compliquée. En plus, avant, il y avait une animation vin et j’entends que, lorsque le public rentre, il est en mode vraiment très chaud et bourré. Là-bas, c’était une commune vraiment de droite et qui s’affichait.

Ce ne sont pas vraiment les valeurs que je montre dans mon spectacle et que je peux défendre. Le maire était assis pile devant moi et j’ai mis les pieds dans le plat tout de suite ! Et il est devenu un personnage du spectacle. On a rigolé, vraiment, parce qu’il y avait énormément d’auto-dérision. Le running gag c’était : « Vous êtes de droite, mais vous êtes sympa ! ». Franchement, c’était trop trop drôle ! Cette salle que j’avais tellement appréhendée, c’était la date la plus bouillante que j’aie jamais faite.

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– D’ici quelques minutes, vous allez monter sur scène. Comment vous sentez-vous juste avant de performer devant un public ?

Je suis quelqu’un de pas très détendue… donc je pense que j’ai répondu à la question ! Et puis je dors très peu, comme je dis dans mon spectacle, et en l’occurrence, cette nuit, j’ai très peu dormi. Donc là, présentement, je suis très fatiguée. J’essaye de mobiliser tout ce que j’ai, mais je sais qu’avec l’adrénaline cela va aller. J’oscille entre l’épuisement et l’angoisse. Mais j’ai hâte de découvrir le public, parce que tout cela, ce n’est que du plaisir !

JOURNALISTE : Laura CAVELIUS

MISE EN PAGE : Emma CHELLAPEN

PHOTOGRAPHE : 2 La X PHOTOGRAPHIE https://www.facebook.com/2laxphotographie

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