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Un client devient propriétaire !

Juin 18, 2021 | Arlon, bières, Bières Belge, PORTRAITS, Weyler | 0 commentaires

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Mi-orge mi-houblon, la cave à bières artisanales en Province du Luxembourg. Ouvert par un passionné brassicole, Christophe Gillard en 2005, c’est un autre passionné qui a repris le flambeau en 2020. Aujourd’hui, nous le rencontrons.

Bonjour, pourriez-vous vous présenter ?

Bonjour, je suis Laurent Munster. J’ai 43 ans, je suis belge et j’ai travaillé 20 ans dans la finance au Luxembourg, avant de reprendre le magasin en 2020. J’ai voulu changer de carrière, d’orientation. Et comme je suis un ancien client du magasin, ça m’a vraiment intéressé quand j’ai vu que l’ancien propriétaire était vendeur ; je me suis positionné pour l’acheter. Puis je voulais faire quelque chose qui était proche des gens. J’ai réfléchi à plein d’idées à l’époque ; bar, restaurant, chambre d’hôte, quelque chose comme ça. Je voulais un truc vrai et connecté, connecté à la vraie vie.

 

Comment vous est venu ce goût pour la bière ?

Alors, c’est un peu venu grâce à mon épouse. Elle m’avait acheté pour la fête des pères, un « kit de brassage amateur » et à partir de là, je me suis intéressé un peu plus à la craft beer. J’ai suivi des cours de zythologie (l’étude de la bière) en cours du soir. Et c’est venu petit à petit. Il y a également mon petit village qui m’a influencé ; j’habite à Rulles où se trouve une brasserie. On avait donc l’habitude de boire des bières artisanales durant les différents événements du village. Avec tout ça, j’avais déjà pris le pli de boire de bonnes bières depuis quelques années !

Mi-Orge Mi-Houblon

Comment vous êtes-vous formés à la vente ?

Alors moi, j’ai reçu une formation de marketing au départ. Donc j’ai des notions en comptabilité, techniques de vente, de communication, etc. Et puis pour le reste, on apprend beaucoup sur le tas.

Où trouvez-vous vos bières ?

Je fais du démarchage actif via les réseaux sociaux. Je regarde un petit peu ce qui sort, ce qui est commandé, les nouveautés. Je passe beaucoup de temps sur Facebook et Instagram pour voir un petit peu l’actualité. Puis, il y a les salons et les foires, ce qui est important. Il y a différents salons brassicoles qui sont organisés un peu partout en Europe et c’est l’occasion, en un week-end, de voir et de rencontrer 20 – 30 – 40 brasseries en une même journée et de goûter plein de bonnes choses. Et puis d’un autre côté, il y a aussi des gens qui font l’inverse, ils me démarchent eux-mêmes et viennent chez moi avec leurs produits, qu’ils me présentent. On goûte et puis on voit si on l’intègre ou non dans notre magasin. Après, on se donne quand même une règle d’or ; on se concentre sur les bières de brasseur qui brasse eux-mêmes. Pas de bière à façon.

Et que sont les bières à façon ?

Les bières à façon, ce sont pour les brasseries qui n’ont pas d’installation, ils ont seulement une recette. Ils donnent la recette à une autre brasserie et ils demandent de la produire pour eux. Ils sous-traitent la production. Donc, ça, c’est ce qu’on appelle les bières à façon et nous, on essaye d’éviter de travailler avec. On préfère travailler avec de vrais brasseurs, des gens pour qui c’est vraiment l’activité quotidienne.

Comment se passe le choix de vos bières ?

Il faut d’abord que ce soit bière artisanale, donc le brasseur doit être indépendant. Nous n’avons aucune bière qui appartienne à un groupe industriel (Duvel, Heineken, etc.). Et puis après c’est vraiment le goût et le feeling avec le brasseur qui fait le tout. On goûte tout ce qui rentre, c’est-à-dire qu’aucune bière ne rentre au magasin si elle n’a pas été goûtée. Ce qui permet de savoir si elle est correcte, et ça permet aussi de savoir en parler quand on veut la vendre. C’est du travail parce que l’on a quand même plus de 660 bières au magasin. Donc, le brasseur indépendant et la qualité. Et l’originalité, puisque l’on a un public de Beer Geeks, qui aime bien les trucs un peu Rock’n’Roll. Notre clientèle est assez pointue, elle cherche des styles de bières qui ne sont pas facilement trouvables, qui sont plus rares, originales. Il faut savoir qu’il y a pratiquement 100 styles de bières différentes, donc il n’y a pas que la blonde, l’ambré, la brune et la triple. On essaye d’avoir un maximum de ces styles présents dans notre magasin.

Ce qui vous motive au quotidien ?

Ce qui me motive au quotidien, c’est le contact avec les gens et la simplicité du travail, par rapport à ce que j’ai connu avant. Rencontrer des gens, passer un bon moment. C’est évoluer dans un modèle sain et simple. Et c’est vraiment très chouette de lier des liens avec des brasseurs dont certains deviennent des amis tout comme certains clients, c’est motivant.

De qui se compose votre équipe ?

Il y a Gaëtan, mon employé à temps plein, Lucas, un étudiant. Et parfois, une quatrième personne vient nous aider en activité complémentaire le samedi, c’est Anne.

Avez-vous des partenaires à long terme ?

On en a qui sont récurrents en permanence, au niveau des brasseries belges. Et avec les brasseries étrangères, on tourne beaucoup, on essaye de faire rentrer chaque brasserie au minimum deux fois par an. Mais ça bouge parce que l’on n’a pas assez de place pour avoir tout en permanence et puis, ça fait du bien de changer un petit peu, ça plaît aussi aux gens. On a quand même des partenaires exclusifs en Belgique, dont on est les seuls à vendre les produits en Belgique. Et chez eux, on commande trois, quatre fois par an.

Avez-vous d’autres passions ?

Moi, je suis président d’un club de basketball à Rulles. J’ai joué pendant plusieurs années et maintenant, ce sont mes enfants qui y jouent. Et puis voyager. J’aime beaucoup voyager en général.

Avez-vous déjà essayé de créer une bière ?

On le fait indirectement, on a un concept qui s’appelle la Nomad. C’est une bière que l’on fait brasser chaque année dans un pays différent, par une brasserie différente et dans un style différent. On participe à l’élaboration de la recette avec le brasseur, bien entendu. On a l’idée de la recette et on demande à un brasseur de nous produire cette recette-là. Par exemple, la « Nomad » 2020, on l’a brassée en Italie avec du moult de raisins, du moult de pinot noir Luxembourgeois. On l’a récolté en Moselle Luxembourgeoise et descendue fraîchement pressée jusque en Italie, où l’on a fait la bière avec. Et là, on a déjà brassé la « Nomad » 2022, brassée en Espagne dans une brasserie catalane. Elle est actuellement dans des fûts en Chêne de la Moselle et on la sortira en janvier-février de l’année prochaine. On la garde 8 mois pour qu’elle s’imprègne des saveurs boisées et du vin qui a été contenu dans les barriques auparavant.

Faites-vous des activités pour vos clients ?

On a une salle de dégustation. Des ateliers de dégustation sur un thème différent sont proposés chaque samedi après-midi. J’ai aussi des groupes d’étudiants qui viennent à plusieurs soirées sur l’année et on fait des soirées dégustation avec ces groupes-là qui suivent des cours de zythologie. Sinon, on fait des ateliers de dégustation pour des événements privés ou en société. Je fais pas mal de visioconférences en ce moment aussi, j’envoie les bières et on fait la rencontre avec une dégustation commentée.

Avez-vous d’autres projets ?

Le projet, c’est d’ouvrir un jour un bar « Mi-orge mi-houblon » à Arlon. Donc là, on est attentif, on regarde si un local intéressant se libère. Et puis peut-être améliorer notre offre de distribution. Pour le moment, on distribue à quelques professionnels, bars ou restaurants et l’idée, ce serait de développer ça à quelques magasins.


Quelle bière accompagne votre plat favori ?

Généralement, j’aime bien les bières acides, qui s’accompagnent très bien d’un repas. Sinon, j’aime bien déguster un plat très iodé, avec du poisson ou un plat de fruits de mer par exemple. Là, je prends une bière noire, un stout. Ça se marie très bien avec. Et ça, ce n’est pas une bière acide, mais une bière torréfiée.

Pourriez-vous nous présenter une bière ?

Notre « Encre Noire » est une bière de la Brasserie de la Lienne, brassée chaque année pour le magasin, donc c’est une exclue. Il s’agit d’une stout. Chaque année, on garde la même recette et change un ingrédient. L’année dernière, c’était brassé avec du tabac et cette année, on l’a brassée avec des feuilles de frênes que l’on a fait infuser dedans. Ça donne un petit goût végétal à la bière, ce qui est vraiment très sympathique. Et là, la bière est en train de fermenter et elle va sortir d’ici quelques semaines.

Une bière, si vous deviez n’en garder qu’une ?

Je garderais une bière de tous les jours, qu’on peut boire facilement tous les jours, qu’on peut partager avec ses copains tous les jours. Je garderais une Zinne Bir de la Brasserie De la Senne. Une bière blonde classique, mais ça reste un must.

Un dernier mot, quelque chose à nous communiquer ?

Non, si ce n’est que l’on se tient à disposition de tout event que les gens ont à organiser. Et au besoin, si des restaurateurs veulent changer leur carte ou faire une soirée sur un accord mets-bières, etc. Ce sont des choses que l’on fait également beaucoup. Il est aussi possible d’utiliser nos services de location de pompes pour des événements privés. Il y a moyen de louer des pompes chez nous et d’avoir des fûts pour des bières artisanales belges et européennes, ça peut être intéressant.

                                                                                                                                  Maureen Bertrand

 

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