Le Prince Carnaval rhénan dans notre province de Luxembourg porte un costume typique qui permet de l’identifier tout de suite.

Le costume fut choisi à la base pour faire la nique aux Français, dont l’Empire occupait une grande partie des états germaniques qui formaient la base de la future Allemagne sous Napoléon Ier.
Le chapeau copie le bonnet de police, la coiffure que les soldats français portaient dès qu’ils n’étaient pas en service. L’ajout de cornes multiples et démesurées aux pointes originales insiste sur l’idée de cornard, qui signifiait « cocu », à l’époque.


La grande plume de faisan est un héritage du Moyen-Âge, car l’oiseau était supposé être le garant des résolutions que les chevaliers prenaient en jurant sur sa tête.

L’amoncellement de bandes imitant les métaux précieux sur le bonnet, comme l’or et l’argent, se moque de la pédance des Français. Ceux-ci prenaient tout ce qui avait de la valeur dans la Confédération des États du Rhin, et les maréchaux de Napoléon se surchargeaient d’or pour montrer leur réussite.

Le costume est un souvenir de la fin du XVIème siècle, lorsque la Réforme religieuse de Luther proposer de séparer les pouvoirs religieux et les pouvoirs séculiers, tout en adaptant la pratique de la religion chrétienne.


En Gaume, comme à Virton, la tenue du Prince Carnaval s’inspire plus du costume des hussards français, pour valoriser leur courage et leur audace.


La médaille est un souvenir hérité des pratiques médiévales tardives dans les Pays-Bas espagnols et autrichiens, lorsque le souverain venait visiter ses états, et que ceux-ci publiaient une médaille pour fêter l’évènement, ou pour célébrer d’autres évènements importants.
Parmi ces évènements, la Joyeuse Entrée du souverain était organisée par les villes importantes lors de l’arrivée d’un nouveau souverain afin de lui montrer leur fidèlité et de lui plaire.

La marotte, ce sceptre qui imite le sceptre du roi et celui du fou, imite aussi celui des empereurs médiévaux, comme Charlemagne et Henri, afin de rappeler que le peuple allemand détenait encore le pouvoir sur son destin, ainsi que la grande guerre nationaliste de 1813 contre Napoléon le montrera bien.




La remise des clefs de la ville date également du Moyen-Âge, cela signifiait que la ville était importante, puisqu’ellle avait des remparts, et que la personne qui les recevait en était faite le maître absolu, puisqu’elle pouvait décider d’ouvrir à une armée ennemie cachée dehors, donc c’est un signal très élogieux.

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